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Regards et Partage...

Un regard plus spirituel

L’Art Islamique et l’influence soufie en Occident

L’Art Islamique et l’influence soufie en Occident

L’Influence soufie se fait sentir en Occident après que les armées des Omeyyades eurent conquis l’Espagne, au début du VIIIème siècle.

Le legs architectural de la période arabo andalouse est évident : le palais maure de l’Alhambra (de l’arabe al-hamra « rouge » désignant la couleur des murailles fortifiées de la citadelle) à Grenade, avec son grand arc en ogive, est bien le précurseur des cathédrales gothiques.

Sa Construction a débuté en 1238, deux ans après la mort d’Ibn Arabi, le grand maître.

Les Textes soufis rapportés par les croisés, à leur retour de Jerusalem, influèrent sur la littérature européenne. C’est le cas notamment du Language des Oiseaux de Attar, qui inspira les Contes de Canterbury, aussi bien que la légende helvète de Guillaume Tell.

L’Alhambra de Grenade

Selon la tradition de l’Islam, le Prophète ne tolèrait pas la représentation picturale d’êtres animés. L’Idée qu’il se faisait de la Religion ne laissait pas de place aux images.

Dans tout ce que nous tenons pour la réalité, l’Islam ne voit que l’ombre de la réalité, qui est réelle, qui est faite de divin, de spirituel.

L’Art islamique ne cherche pas à représenter les apparences de la Création, mais l’Intérieur, l’Essentiel, la structure du macrocosme et du microcosme, les valeurs éternelles.

Pour ce faire, l’Art islamique a eu recours a deux moyens d’expression principaux :

Les arabesques florales et polygonales : Tawriq et Tastir en Arabe.

L’Art Islamique et l’influence soufie en Occident

Un Haut lieu de cet art se trouve à l’Alhambra de Grenade, dans le sud de l’Espagne ; et, à l’intérieur de l’Alhambra, dans les mosaïques de la salle des ambassadeurs.

Contrairement à l’ornementation courante, les mosaîques n’y sont pas juxtaposées indéfiniment (de l’intérieur vers l’extérieur), mais elles sont clairement limitées par une surface déterminée, par la réalité abstraite de la surface picturale et les motifs , les entrelacs vont de l’extérieur vers l’intérieur.

(…) Ce que le spectateur voit est une image de très forte densité spirituelle, une invitation à la méditation continue. Il s’absorbe en elle comme elle s’absorbe en lui. Chaque fois qu’il déchiffre ses structures , il est confronté à de nouveaux rébus. (…) C’est ainsi qu’un spectateur ayant quelque connaissance en soufisme reconnaîtra dans certaines de ces formes un symbolisme archétype.

Extraits de « Un tableau de l’alhambra » : explorations dans un système de formes étranger

Karl Gerstner, - Les Formes et les couleurs, - La Bibliothèque des Arts, 1986

Laurence

L’Art Islamique et l’influence soufie en Occident
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