Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Regards et Partage...

Un regard plus spirituel

La vision de la Rose céleste, Dante, le Paradis, la Divine Comédie.

La vision de la Rose céleste, Dante, le Paradis, la Divine Comédie.

La vision de la Rose céleste.

Dante comprend maintenant comment l'homme peut s'élever du nadir jusqu'au sommet.

Bouleversé, humblement, il s'étonne.

Il voit la Rose céleste -ou Unité spirituelle - porter l'ascension de l'homme jusqu'à son parfait achèvement.

"En la forme d'une rose blanche m'apparaissait cette milice sainte dont Christ en son sang fit son épouse.

Mais l'autre qui, en volant, contemple et chante la gloire de celui qui l'a prise au coeur, et la bonté qui la fit tant excellente, comme un essaim d'abeilles qui tantôt se plonge dans les fleurs tantôt s'en retourne là où son travail prend de la saveur, descendait en la grande Fleur qui s'orne de tant de feuilles, et puis remontait là où son amour à jamais séjourne.

Leurs faces étaient de flamme vive, leurs ailes d'or, et le reste d'une telle blancheur que nulle neige à ce point n'arrive.

Lorsque dans la Fleur, de banc en banc, ils descendaient, ils y versaient de la paix et de l'ardeur qu'ils acquéraient en ventilant leurs flancs.

Le vol d'une si grande multitude, interposée entre la Fleur et ce qui est au-dessus, ne voilait ni la vue ni la splendeur : car la Lumière divine pénètre dans l'univers, autant qu'il en est digne, si bien que rien ne lui peut faire obstacle.

Et ce joyeux et tranquille royaume, qu'habitent un peuple ancien et un peuple nouveau, gardait sa vue et son amour tout entier fixés sur un Signe.

O triple Lumière qui, à leurs yeux, scintillant en une seule étoile, les abreuve tant, regarde ici-bas notre tempête !".

Paradis, chant XXXI, 1-30

"Et si le plus bas degré accueille en soi tant de clartés, quelle n'est pas l'ampleur lumineuse de cette Rose en ses feuilles extrêmes !...

O divine splendeur, par qui j'ai vu la triomphale somme du vrai royaume, fais que j'en parle comme je l'ai vu...

Toute ma vision presque a disparu tandis que coule en mon coeur la douceur qu'elle a fait naître...

Fais ma langue acquérir tant de force que je puisse laisser aux êtres futurs au moins une étincelle de ta gloire...

O grâce abondante qui me donna l'audace de plonger les yeux dans la Lumière éternelle, tellement que ma vue y trouva son achèvement !...

Je crois que j'ai vu la forme universelle où tout se noue, car je sens qu'en parlant de cela toujours davantage m'envahit la joie...".

Paradis, chant XXXIII,

A suivre...

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article