La sphère spirituelle de Mars, Dante, le Paradis, la Divine Comédie.

La sphère spirituelle de Mars

Dante décrit en ces termes l’entrée dans le ciel de Mars.

« Je vis bien que j’étais monté plus haut, à ce sourire enflammé de l’étoile, qui me semblait plus rouge que d’usage ; »

Paradis, chant XIV, 85-87

« Entre deux rayons d’or, remplissant l’intervalle, des splendeurs où luttaient le rubis et l’opale m’arrachèrent ce cri : Hélios, comme tu les pares !...

Ainsi les deux rayons semés, d’étoiles formaient au fond de Mars le signe vénérable, qu’au cercle font quatre quadrants se joignant.

Ici tout l’esprit le cède à ma mémoire ; puisque sur cette croix tant rayonnait Christ qu’il ne m’en vient nul digne exemple.

Mais qui saisit sa croix pour suivre Christ saura me pardonner ce que je laisse encore, voyant sur cet arbre Christ fulgurer.

Mille lumières, scintillantes, se mouvaient lorsqu’elles se joignaient et se croisaient entre elles, parcourant en tous sens l’éblouissante croix. »

Paradis, chant XIV, 100-111

La Divine Comédie présente l’image du courant ininterrompu du sacrifice de Christ et de Ses serviteurs.

Néanmoins, par contraste, Dante éprouve la douleur de son bannissement qui le fait dépendre de protecteurs étrangers.

Mais le réconfort vient quand on lui montre qu’il doit apporter la Vérité aux hommes :

« Mais néanmoins, rejetant tout mensonge, livre au grand jour ta vision toute entière (…) Car si ta voix peut apparaître, au premier goût, amère, elle laissera à tous, une fois digérée, une nourriture vitale.

Et ton cri agira comme le vent qui frappe plus fort les cimes les plus hautes, ce qui n’est point un mince sujet d’honneur. »

Paradis, chant XVII, 127-135

A suivre …