La traversée protégée en vue de l'accès à la montagne de la purification, Dante, le Purgatoire, la Divine Comédie.

La traversée protégée en vue de l’accès à la montagne de la purification.

Dante et Virgile découvrent qu’ils vont être guidés par de divines puissances dont l’une apparaît sous la forme d’un oiseau blanc :

« Vois qu’il dédaigne les instruments humains, si bien qu’il ne veut ni rame, ni voile que ses deux ailes pour unir des lieux si lointains.

Vois qu’il les a vers le ciel redressées (symbole du contact direct avec le divin), agitant l’air de l’éternel pennage (non soumis à la nature ordinaire), qui point ne change comme le mortel pelage.

Cependant plus que venait vers nous l’oiseau divin, plus lumineux il apparaissait : tant que mes yeux de près n’en soutenaient l’éclat (le processus d’assimilation est graduel).

Je dus les baisser : et lui vint au rivage sur un esquif si agile et léger que l’onde n’en pouvait rien engloutir.

Droit à la poupe, le nautonier céleste semblait porter le nom de bienheureux ; et plus de cent esprits dedans siégeaient . »

Purgatoire, chant II, 31-45

Le deuxième chant du Purgatoire décrit l’arrivée, sur un étrange esquif, d’un groupe d’âmes décidées à gravir la montagne.

En Enfer, nous avions vu le sombre nautonier Charon assurer la traversée des malheureux de manière impitoyable.

Mais ici, au Purgatoire, c’est un messager de l’Esprit qui dirige cette traversée et conduit les âmes.

Ne sont-elles pas en quête du retournement conscient de leur vie ?