25 Novembre 2013
Quand le chercheur voit le chemin, voit Tao, dès qu'il découvre intérieurement que, selon l'expression de Lao-Tseu, il "souffre dans l'égo", que rien ni personne ne peut guérir cette souffrance, que rien ni personne ne peut éteindre ce feu jusqu'à ce que lui-même ne dise adieu à l'être-moi.
C'est alors que se met à briller devant le pèlerin "la grande lampe de la conscience universelle," dont la rayonnante lumière divine apaisera sa soif et, comme le consolamentum, le sortira de sa nuit et l'élèvera au-dessus de sa souffrance.
Etre et non-être.
Si Tao pouvait être défini, il ne serait pas le Tao éternel.
Le nom qui peut être exprimé n'est pas le nom éternel.
En tant que non-être on peut dire qu'il est le fondement de la manifestation universelle.
En tant qu'être, il est la Mère de toutes choses.
Donc, si le coeur persiste à "ne pas être" - c'est-à-dire est exempt de tous désirs et intérêts terrestres - il est possible de contempler le mystère de l'essence spirituelle de Tao.
Si le coeur persiste à "être" - c'est-à-dire est plein de désirs et d'intérêts terrestres - il n'est possible de voir que des formes limitées, bornées.
Les deux, l'être et le non-être, coulent de la même source, mais ils ont des effets et des objectifs différents.
Tous deux sont un mystère, et ce mystère est la porte de la Vie.
Tao Te King, chapitre I
A suivre, le Wu Wei.